Les news hebdos du web présentées par iProtego sont, cette semaine, assez orientées « modération », avec une petite touche musicale pour commencer, et une petite touche visuelle pour terminer puisqu’on vous parlera aussi de la dernière tendance Instagram.
A l’approche de la fête de la musique, comment ne pas mentionner le numéro 1 du streaming musical ? Pourquoi donc en parlons-nous ? En raison de sa croissance exponentielle. L’an dernier à la même période, Spotify annonçait avoir dépassé la barre symbolique des 100 millions d’utilisateurs. Un an après, ce chiffre s’élève à 140 millions soit une croissance de presque 50% en seulement deux mois ! Un succès qui peut s’expliquer par la difficulté pour les concurrents de rattraper Spotify et la présence de nombreuses fonctionnalités sur la plateforme (téléchargement de musiques pour écoute hors ligne, catalogue de 30 millions de morceaux…) enrichies par une IA relativement performante puisqu’elle permet de suggérer des morceaux en fonction de ses précédentes écoutes.
Et en parlant d’IA, abordons maintenant celle de Jigsaw. Jigsaw est une entreprise filiale de la maison-mère de Google. Celle-ci a développé une intelligence artificielle appelée Perspectives et qui serait capable de jauger de la « toxicité » d’un commentaire en ligne. En effet, sur le web et y compris sur les sites de presse en ligne tels que le New York Times, les trolls s’en donnent à cœur joie via des commentaires le plus souvent insultants et sans fondement aucun. Bref, des commentaires faits exclusivement pour nuire. C’est pour cette raison que sur le site du New York Times, seule 1 publication sur 10 est ouverte aux commentaires. Et rien qu’avec cela, ce sont chaque jour 12 000 commentaires qui sont analysés par 14 modérateurs sur la plate-forme. Le New York Times compte ainsi utiliser l’IA proposée par Jigsaw pour aider à la modération et permettre l’ouverture aux commentaires de 25 puis 80% de ses contenus. Une IA constamment améliorée par le machine learning.
Toujours sur le thème de la modération, Youtube a annoncé 4 nouvelles mesures pour lutter contre les contenus extrémistes sur sa plate-forme. Au niveau technologique, davantage de ressources seront allouées au machine learning pour classer le contenu : « cette vidéo est-elle un reportage informatif ou une glorification de la violence ? ».Toutefois, on ne peut pour l’instant pas se reposer entièrement sur la technologie, c’est pourquoi Google compte travailler avec 50 ONG supplémentaires (il travaille actuellement déjà avec 63) et davantage d’experts indépendants pour détecter les contenus extrémistes et en empêcher la diffusion. Troisième mesure : la pénalisation de certaines vidéos qui n’enfreignent pas clairement les règles de la plate-forme vidéo mais qui sont « limites ». Une fois pénalisé, ce type de vidéo ne pourra ni être monétisé ni être recommandé, ce qui le rendra plus difficile à trouver. Par ailleurs, il sera accompagné d’un avertissement interstitiel. Dernière mesure annoncée : l’usage de la publicité ciblée pour lutter contre la radicalisation. Celle-ci consiste à rediriger les internautes vers des contenus de sensibilisation contre le terrorisme.
« Montre-moi ce que tu postes, je te dirai qui tu es », voici ce qui pourrait être le crédo de nombreux adolescents sur le réseau social Instagram. En effet, l’une des dernières tendances sur celui-ci, c’est de deviner un maximum d’information sur quelqu’un d’après ses publications Instagram. En témoigne les comptes comme @je.sais.qui.tu.es_off , @je.sais.qui.tu.es1 …dont les possesseurs s’improvisent apprentis médiums en fouinant sur les réseaux sociaux. Mais certains de ces comptes sont également des fakes à l’origine de phishing en vous faisant cliquer sur un lien malveillant pour récupérer vos identifiants et mots de passe alors attention ! Une tendance qui n’est pas sans rappeler une campagne belge de sensibilisation que nous vous invitons à redécouvrir dans la vidéo ci-dessous :
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